Nancy. La pelouse du stade Marcel Picot chauffée pour rien ? C'est de la luminothérapie, dit l'ASNL

Des rampes sont parfois placées sur la pelouse du stade Marcel Picot de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) pour faire de la luminothérapie. Le directeur adjoint du stade explique.

Des rampes sont installées sur la pelouse du stade Marcel Picot de Tomblaine pour faire de la luminothérapie à la pelouse.
Des rampes sont installées sur la pelouse du stade Marcel Picot de Tomblaine pour faire de la luminothérapie à la pelouse. (©DR)
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Plusieurs internautes ont signalé à Lorraine Actu que le stade Marcel Picot de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) était souvent « éclairé » ou « chauffé » en dehors des jours de match.

Il s’agit en réalité de luminothérapie, réalisée grâce à des rampes placées au-dessus de la pelouse. Nabil El Yaagoubi, directeur général adjoint de l’ASNL, explique. 

« C’est bizarre ces rampes lumineuses sur le terrain vide »

« Comment est-ce possible que le stade étant la propriété du Grand Nancy, donc aux frais du contribuable, chauffe la pelouse alors que nous sommes en pleine période de sobriété énergétique ? À l’heure où l’on doit faire des efforts, comme baisser le chauffage, réduire l’éclairage public, ou encore priver les Nancéiens de décorations de Noël, le Grand Nancy préfère chauffer la rue ? », voilà ce que s’est demandé un internaute à la mi-janvier, nous transmettant une photo du stade Marcel Picot de Tomblaine vide où l’on peut y voir des rampes lumineuses disposées au-dessus de la pelouse. 

Il y a quelques mois déjà, un autre lecteur nous signalait : « La nuit, on voit des sortes de rampes sur le gazon. C’est bizarre ces rampes lumineuses sur le terrain vide« . 

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« Le terrain doit être toujours praticable, en toute saison »

Interrogé par Lorraine Actu, Nabil El Yaagoubi explique qu’il s’agit de luminothérapie, qui permet au gazon de pousser même en hiver ou par manque de soleil. 

« On a l’obligation d’avoir une pelouse adéquate parce que le calendrier des matchs s’étale d’août à mai. On joue aussi en période hivernale et c’est pas la période la plus facile pour la pelouse donc on est obligés de prendre des dispositions. Le terrain doit être toujours praticable, en toute saison« , explique le directeur adjoint. 

Du côté de la fréquence, le club reste évasif : « Il n’y a pas de règle fixe, ça dépend du calendrier et des programmations de matchs mais aussi de la température extérieure. On s’adapte au vivant et aux conditions météo », décrit Nabil El Yaagoubi. 

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« S’appliquer une sobriété économique »

Face aux questions de sobriété énergétique, Nabil El Yaagoubi se dit concerné :

On est forcément sensibles au prix de l'énergie, on n'a pas attendu la sobriété énergétique pour s'appliquer une sobriété économique. On optimise pour s'adapter. La pelouse reste un organisme vivant, quels que soient les apports, en eau, en lumière, en chaleur, le trop est l'ennemi du bien. Si on arrose trop, on développe des maladies. On a toujours fait ce calcul du plus juste, avant même qu'on se pose des questions de sobriété énergétique. Ces derniers mois, on cherche à aller toujours plus loin dans cette sobriété énergétique même si on sacrifie parfois la qualité de la pelouse.

Nabil El Yaagoubi Directeur adjoint de l'ASNL

Le stade Marcel Picot fait plus de 7 000 m2, et selon le directeur adjoint, les rampes couvrent très peu de surface. « On n’en a pas beaucoup et ça coute relativement cher. On couvre seulement quelques centaines de mètres carrés, c’est de l’appoint« , estime-t-il. 

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D’une pelouse synthétique à hybride 

De son côté, la métropole du Grand Nancy indique que « la métropole n’intervient pas dans le dispositif. En tout état de cause, ce n’est pas soumis aux mesures de sobriété. Ce dispositif permet d’avoir un terrain conforme à la réglementation et d’autoriser les rencontres, il s’ajoute au chauffage de la pelouse en période de froid. Il s’agit ici d’obligations réglementaires qui s’imposent à l’ensemble des clubs de Ligue 1, de ligue 2 et de nationale 1″.

En 2010, le club ASNL avait opté pour une pelouse synthétique pour recouvrir le stade Marcel Picot. Mais, finalement, il avait fait marche arrière en 2017 après un changement de règlement et avait installé une pelouse dite « hybride » alliant gazon naturel et microfibres synthétiques.

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