MMArena plombé par la relégation du Mans FC

Inauguré l'année dernière, le stade MMArena, un équipement ultramoderne de 25.000 sièges concédé à Vinci (via sa filiale Le Mans Stadium), s'avère aujourd'hui surdimensionné pour le chef-lieu sarthois. La fermeture de l'équipement, qui a représenté un investissement de 103 millions d'euros, est même redoutée. En cause, la possible rétrogradation en National du club résident, Le Mans FC, actuellement en Ligue 2, pour des raisons financières. La décision a été prise la semaine dernière par la Direction nationale de contrôle de gestion du football français. Le club a fait appel auprès du Comité national olympique et sportif français et devrait être définitivement fixé dans les prochains jours.

Cette rétrogradation ne serait pas une bonne affaire pour le groupe MMA. L'assureur avait apporté une mise initiale de 3 millions d'euros pour sa construction plus une somme de 1 million par an sur dix ans. La ville avait apporté 31,5 millions d'euros, le département et la région 17,5 millions, tandis que Vinci mobilisait 13 millions et sollicitait un emprunt de 39 millions. Or, en construisant le MMArena, c'était un maintien en Ligue 1 que chacun espérait pour Le Mans FC, ce dernier ayant fait plusieurs incursions parmi l'élite du foot dans les années 2000. Le contrat de concession prévoit que la ville du Mans verse une subvention forfaitaire annuelle d'exploitation de 560.000 euros auxquels s'ajoutent 200.000 euros de la région et du département. La ville a de surcroît voté le 28 juin le versement à l'exploitant du stade d'une compensation de 790.000 euros au titre de l'aléa sportif des dernières saisons en Ligue 2.

Club déficitaire
Le club devait quant à lui verser 50.000 euros par match plus 15 % des recettes. Or MMArena n'atteint pas le tiers de ses capacités lors des matchs à domicile. Le club, déjà déficitaire d'environ 3 millions d'euros, vient de mettre en vente son domaine de la Pincenardière pour se renflouer. Il verrait, en cas de relégation, son budget obéré d'environ 4 millions d'euros de droit TV par an et plongerait du même coup dans un anonymat peu propice aux recettes publicitaires.