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Faute de club de foot, le stade du Mans se lance dans le sport automobile

Il a scellé un accord avec l’Automobile Club de l’Ouest pour les 24 heures du Mans. Et pour le maintenir à flot, la ville remet au pot.

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Le stade MMArena du Mans.

Par Myriam Chauvot

Publié le 28 avr. 2014 à 19:06

A son inauguration en janvier 2011 par François Fillon, le stade MMArena du Mans devait être l’écrin d’un club de football de Ligue 1. Après la liquidation du Mans FC, tombé en division d’honneur, c’est finalement le... sport automobile qui aidera le stade à boucher le trou financier en attendant de retrouver un modèle économique. Et le hasard fait bien les choses : c’est avec le frère de l’ancien Premier ministre, Pierre Fillon, président de l’Automobile Club de l’Ouest (Aco), qu’a été signé la semaine dernière un accord en ce sens. Selon cet accord de cinq ans avec Le Mans Stadium (Vinci), concessionnaire du MMArena, le stade sera utilisé pour divers évènements dans le cadre des 24 heures du Mans auto, moto et camions. « L’objectif est de générer 700.000 euros de revenus »,  indique la directrice générale de Le Mans Stadium (LMS), Inès Rambure. Il faut dire que le MMArena est au centre du circuit, « sa terrasse est à 50 mètres de la ligne droite des Hunaudières, ses coursives offrent une vue unique du grand circuit, à l’Est, il donne sur le petit circuit Bugatti,avec des salons, des espaces d’expositions et une capacité d’hôtellerie éphémère ».

Trouver des matchs à accueillir

L’avenir du stade s’est précisé depuis l’approbation jeudi dernier, par le conseil municipal, de l’accord de sauvetage trouvé entre la ville et LMS, qui, donc, ne résiliera pas son contrat de concession. Il donne cinq ans au Mans FC, désormais club amateur, pour remonter la pente en termes sportifs. C’est la durée durant laquelle la ville va remettre au pot en sus des 1,33 million d’euros prévus dès l’origine (et payés en direct aux banques en remboursement d’emprunts). Par cet accord, la ville pérennise les paiements annuel à LMS fixés en 2013, soit 450.000 euros pour l’aléa sportif et 600.000 euros pour la perte du loyer du club. S’y est ajouté jeudi 1,069 million, la ville se substituant à LMS pour rembourser d’autres emprunts bancaires de construction. Au total, le Mans paiera donc annuellement 2,1 millions de plus que le contrat d’origine, contre davantage de mises à disposition du stade.

Pour compléter et couvrir les 5,1 millions de coût annuel de fonctionnement du stade, outre l’ACO, LMS s’est engagé à trouver 1,1 million de revenus et MMA va continuer à payer 1,1 million par an de naming, mais il peut jeter l’éponge quand il veut. Pour le garder, il faut redresser l’image sportive du stade, il faut trouver des matchs à accueillir. Par ailleurs, MMArena a fait 650.000 euros de recettes avec des évènements d’entreprises en 2013 et peut accueillir des concerts mais n’en aura pas cet été. Car ils se prévoient un an à l’avance et LMS ignorait en 2013 si la concession existerait encore en 2014. Le vrai test de la capacité de MMArena à reprendre du poil de la bête sera pour 2015. Le conseil municipal, lui, a souligné jeudi que le coût du maintien à flot du stade n’excédera pas, cette année, 1 % de l’impôt local déjà voté.

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