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LOU Rugby veut transformer l'essai de son installation au stade Gerland

Près de 15 millions de travaux ont été engagés en un an pour reconfigurer Gerland en stade de rugby. Et le positionner sur le marché de l'événementiel pour diversifier les recettes du club lyonnais LOU Rugby.

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Par Vincent Charbonnier

Publié le 14 juin 2017 à 01:01

A peine la saison achevée à la dixième place honorable du Top 14, le président du LOU Rugby, Yann Roubert, se projette déjà en septembre pour le premier match du championnat 2017-2018 au stade de Gerland. Suite au transfert du club de foot de l'OL au parc OL début 2016, Gerland s'offre un rafraîchissement. Le programme des travaux de l'intersaison prévoit la réfection des tribunes latérales consistant à surélever les gradins de 2 mètres et à les rapprocher de la ligne de touche de 10 mètres. « Au plus près du terrain ».

Dans sa nouvelle enceinte, classée au titre des monuments historiques, Gerland aura une jauge standard de 16.000 places au lieu de 41.000 dans sa version football. Elle pourra être portée à 24.000 en ouvrant les virages du stade et à 35.000 lors des matchs contre les cadors du Top 14, Clermont-Ferrand et Toulon notamment. Ce chantier fait suite à celui réalisé en début d'année qui concernait les espaces de réception, les loges des sponsors, qui peuvent accueillir 3.000 V.I.P. les jours de match. Le « Village » comprend également une brasserie, la boutique du club et permet d'organiser la troisième mi-temps. « On est largement en ligne avec les engagements pris avec la mairie, souligne Yann Roubert, au-delà des 10 millions de travaux annoncés sur les trois premières années lors de la signature de la convention avec la ville en juillet 2016. » Le club s'est engagé à investir globalement 66 millions en contrepartie d'un bail emphytéotique de 60 ans.

Le budget présenté à la DNACG (direction nationale d'aide et de contrôle de gestion) pour la prochaine saison sera sensiblement en hausse. En 2016-2017, il était de 24 millions, en tenant compte des 20 % dévolus à l'entretien et au fonctionnement du stade et de la pelouse. « Des dépenses que les autres clubs du championnat n'ont pas », observe le dirigeant lyonnais en raison du caractère « municipal » de leur stade. Du fait de nouvelles recrues, la masse salariale s'élèvera autour de 9 millions. Les recettes provenant des espaces de réception seront de l'ordre de 10 %, celles de la billetterie de 15 à 20 %, celles du sponsoring de plus de 50 %. Le nombre d'abonnés devrait sensiblement croître : il a déjà progressé de 1.500 à 6.500 en six ans.

200 événements non sportifs par an

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Le « Village » du LOU Rugby doit aussi devenir un lieu de séminaires, de conventions d'entreprises. Il prévoit d'en accueillir 200 chaque année, plus que les 120 organisés jusqu'à présent. De quoi aiguiser la concurrence avec le Parc OL, et demain avec l'Arena de l'Asvel, le club de basket présidé par Tony Parker, qui visent aussi le marché de l'événementiel. Avec d'autres moyens et infrastructures pour l'Olympique Lyonnais qui a conçu un véritable centre d'affaires avec un hôtel et une brasserie Bocuse dans et autour de son nouveau stade à Décines, près de Lyon. Le nombre de concerts que peut organiser le LOU est limité à cinq. Pour ne pas concurrencer les autres salles de l'agglomération et le Parc OL. « Pour l'instant, rien n'est prévu, tempère Yann Roubert. Nous privilégions les événements qui se déroulent en dehors de la pelouse. »

Clairement, la pression est retombée entre les présidents des deux principaux clubs sportifs lyonnais. Tous deux ont d'ailleurs fait pack commun et poussé la candidature lyonnaise pour l'accueil des demi-finales du Top 14 du 25 au 27 mai 2018... Au Parc OL. Vice-président de la Ligue nationale de rugby, Yann Roubert a défendu sans état d'âme l'organisation de cet événement. « Le choix de la Ligue démontre que la mobilisation des partenaires publics et privés (Métropole de Lyon, ville de Lyon, OL, LOU Rugby, Sytral) permet une fois encore d'accueillir une grande manifestation sportive dans l'agglomération », se félicite Yann Cucherat, adjoint au maire, délégué au sport, pour qui, « la présence de milliers de supporteurs durant un grand week-end de mai est un atout économique et touristique de premier ordre. Cela prouve que l'événement sportif constitue un élément majeur de l'attractivité du territoire et de sa valorisation. »

À noter

Boutique, billetterie, events et business sont à la une du site internet du club de rugby lyonnais : www.lourugby.fr

Correspondant à Lyon Vincent Charbonnier

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